Michel Peiry (* 28 février 1959) surnommé " Le sadique de Romont (FR) " est le pire tueur en série connu en Suisse depuis la Seconde Guerre mondiale.

À ce jour, 10 meurtres lui ont été attribués. Son mode opératoire était presque toujours le même : il prenait de jeunes adolescents en auto-stop, les attachait, les violait ou leur faisait subir des actes sexuels, les tuait, et finalement brûlait leur cadavre.

Ces crimes ont bouleversé la Suisse entière durant de nombreux mois, et même au-delà puisqu'en 2004, plus de 15 ans après les faits, "le sadique de Romont" est revenu dans le débat lorsque le peuple a dû se prononcer sur l'internement à vie des criminels dangereux.

Carrière criminelle

Le premier crime attribué à Michel Peiry remonte au 1er septembre 1981. Il a alors 22 ans et voyage aux États-Unis. Il aurait fait la rencontre d'un jeune Canadien nommé Sylvestre, lequel devait disparaître sans jamais laisser de traces. Peiry a d'abord avoué ce meurtre, s'est rétracté, pour enfin finir par le reconnaître. Par la suite, pour les autres crimes, il fera souvent des aller-retour entre aveux et rétractations.

Le 4 février 1984, dans la région d'Annecy (France) il assassine le jeune Frédéric.

En juin 1985 une certaine Anne-Laure (ou Anne-Fleur, il ne se souvient plus très bien) serait la seule femme assassinée par Peiry, en Camargue, aux Saintes-Maries-de-la-Mer.

Le 7 mai 1986 marque la date de la première victime suisse : le jeune Cédric, dont le cadavre calciné sera retrouvé à Albinen, une région isolée du Valais.

En juillet 1986, Michel Peiry voyage dans plusieurs pays d'Europe, notamment en Yougoslavie. Dans la région de Rijeka (actuellement la Croatie) il avoue le meurtre d'un certain Silvio, avant de se rétracter.

Un mois plus tard, dans le canton du Tessin (Suisse), il prend en auto-stop le jeune Fabio V. et le tue selon son scénario habituel.

En novembre de la même année, ce sera la première victime miraculeusement vivante : Yves Ath., qui subira des sévices sexuels et une tentative d'homicide manquée. Cela se passe dans la région de Neuchâtel (Suisse).

Une autre victime, le jeune Vincent sera retrouvé calciné en mars 1987.

Un mois plus tard, le 16 avril 1987, un jeune Français sera la neuvième victime du sadique, dans la région de Côme en Italie. Meurtre avoué, puis rétractation.

Enfin, le jeune Michel sera la seconde victime épargnée le 24 avril 1987.

Michel Peiry a été arrêté le 1 mai 1987 alors qu'il effectuait son service militaire dans le canton de Berne. Il purge à ce jour une peine de prison à perpétuité.

Psychologie

"Le sadique de Romont" correspond parfaitement au portrait-type du psychopathe organisé. Malgré une enfance pas très heureuse et un père violent, il arrive à mener une vie normale. Il est apprécié de tous et participe à la vie sociale de sa région. Cependant, derrière un "masque de normalité" il est torturé. D'abord par son homosexualité refoulée, ensuite par des fantasmes de violence acquis très tôt. De son propre aveu, il a découvert la sexualité à travers une revue de bondage : dans son esprit, sexualité et violence sont devenues inséparables.

Michel Peiry restera en prison

09.04.2009

Le «sadique de Romont» doit rester en prison. Le juge d'application des peines et mesures du Bas-Valais a refusé une libération conditionnelle à Michel Peiry, condamné à la réclusion à vie en 1989 pour l'assassinat de 3 adolescents et 2 autres assassinats manqués de peu. Les victimes étaient des garçons de 14 à 18 ans rencontrés en faisant de l'auto-stop. Dans la plupart des cas, Michel Peiry les avait torturés et leur avait fait subir des sévices sexuels. Dans sa décision, le juge a pris en compte la persistance d'un grand risque de récidive

Pas de libération pour la sadique de Romont

4 diciembre 2002

"Le sadique de Romont ne bénéficiera pas d'une libération conditionnelle. Le canton du Valais (Suisse) a décidé de refuser cette mesure à Michel Peiry. Il avait été condamné à la réclusion à vie le 31 octobre 1989 pour une série de crimes avec sévices sexuels.

La commission de libération conditionnelle valaisanne a estimé que le condamné devait poursuivre la psychothérapie entreprise pour une période de dix ans. Au terme de celle-ci, un nouveau bilan approfondi de l'évolution de la situation personnelle de Michel Peiry sera effectuée, a communiqué lundi la commission.

Elle a évalué, pour la société et le condamné, les avantages et inconvénients de son maintien en détention. Elle a finalement suivi les recommandations des experts en dangerosité de l'Institut universitaire de médecine légale de Genève préconisant le maintien en détention.

Michel Peiry avait été arrêté le 1er mai 1987. Il a avoué plusieurs crimes avec sévices sexuels, dont quatre assassinats et un meurtre perpétrés entre septembre 1981 et avril 1987. Entre mai 1986 et avril 1987, il avait assassiné trois adolescents, un Tessinois et deux Valaisans, qui avaient rencontré le condamné en faisant de l'auto-stop".

L'effroyable parcours criminel du sadique de Romont

15 février 2002

Le 24 avril 1987, peu avant minuit: Michel, un jeune homme de 17 ans, fait du stop à la place du Tunnel à Lausanne. Il est embarqué par le conducteur d'un break auquel il demande de le déposer chez ses parents, dans la banlieue lausannoise. Mais le conducteur a autre chose derrière la tête. Il emmène Michel sur la route d'Echallens, puis en direction de Moudon. Soudain, il s'arrête, roue le jeune auto-stoppeur de coups et le menotte. Après lui avoir fait subir moult sévices, il abandonne le jeune homme dans une rivière, pensant qu'il l'avait achevé. Mais Michel n'est pas mort, il fait semblant de l'être. Il marche deux kilomètres jusqu'au village de Sottens, où il est recueilli par un éducateur. Dès ce moment, l'enquête commence. Grâce aux détails donnés par Michel, on connaît désormais le signalement du criminel pervers et celui de sa voiture.

Quelques jours plus tard, suite à une dénonciation de sa propre famille, Michel Peiry est arrêté alors qu'il effectue un cours de répétition. Au fil de l'enquête qui va durer plus de deux ans, la Suisse découvre avec effroi le parcours de l'un des pires criminels de son histoire.

Pendant six ans, il a dissimulé à tous sa vraie nature: celle d'un meurtrier pervers, qui jouit de la souffrance de ses jeunes victimes.

Entre septembre 1981 et avril 1987, son bilan de criminel est terrifiant : quatre assassinats, un meurtre et deux assassinats manqués. Sans oublier trois autres cas (deux en France et un Yougoslavie) où il avoue des crimes avec une foule de détails, avant de se rétracter.

Le scénario satanique se répète à chaque fois : Michel Peiry prend un adolescent en auto-stop, le menace d'abord avec une arme, l'attache ensuite à l'aide de menottes ou de cordes, le viole, le torture, le tue à coups de marteau ou de pierres et brûle le cadavre.

Peter Berni, tsr.ch