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Ali Ben YANES

 
 
 
 
 

 

 

 

 


A.K.A.:
"The slaughterer of Gattières"
 
Classification: Murderer
Characteristics: Robbery
Number of victims: 1
Date of murder: September 28, 1971
Date of birth: ???
Victim profile: Danièle Marra (female, 7)
Method of murder: Stabbing with knife
Location: Gattières, France
Status: Executed in the guillotine on May 12, 1973
 
 
 
 
 
 
photo gallery
 
 
 
 
 
 
Surnom: "L'égorgeur de Gattières"
 
Classification: Tueur
Caractéristiques: Vol
Nombre de victimes: 1
Date de meurtre: 28 septembre 1971
Date de naissance: ???
Profil de la victime: Danièle Marra agée de 7 ans
Méthode d'assassiner: Lui tranche la gorge avec un couteau
Localisation: Gattières, France
Status: Exécuté dans la guillotine le 12 mai 1973 à Marseille
 
 
 
 
 
 

Ali Ben Yanes est un assassin d'origine tunisienne, également connu sous le nom de « l’égorgeur de Gattières », qui fut exécuté le 12 mai 1973 à Marseille. Il fut le dernier condamné à mort français à être exécuté sous la présidence de Georges Pompidou.

Ali Ben Yanes et son cousin Hocine étaient des ouvriers agricoles, employés ici et là, dans le département des Alpes-Maritimes.

Au soir du 28 septembre 1971, les deux hommes s'introduisent au domicile des Marra, des maraîchers d'origine calabraise (sud de l'Italie), installés sur la commune de Gattières.

La mère Cortena Marra, alors enceinte de huit mois, se trouve seule dans la cuisine avec sa fille Danièle agée de 7 ans. Le père Francisco est absent, car il s'est rendu à un marché aux fleurs qui se situe non loin de là.

Ali est armé d'un couteau et Hocine d'une hachette. Le premier exige alors de l'argent à Madame Marra qui refuse dans une premier temps de leur donner quoi que ce soit et reçoit alors un coup de couteau au bras de la part d'Ali. La mère et la fille sont alors emmenées à l'étage dans la chambre des parents, où Cortena Marra finit par leur donner 2 000 francs. Mais les deux hommes ne sont pas satisfaits et en veulent encore plus. De colère, Ali Ben Yanes donne un deuxième coup de lame à la tête de Madame Marra qui s'effondre ainsi sans connaissance. La petite Danièle, terrifiée par la scène, tente de s'échapper, Ali se jette sur elle et l'égorge aussitôt. Puis se retourne de nouveau vers la mère, et la poignarde une troisième fois au ventre. Les deux hommes finirent enfin par s'enfuir.

Cortena Marra, ayant repris ses esprits, arrive ensanglantée dans la ferme voisine, celle de la famille Rho qui donne l'alerte. Francisco Marra arrive sur ces entrefaits et trouve sa maison pleine de sang et le cadavre de sa fille. Cortena et l'enfant qu'elle porte survécurent à cette tentative d'assassinat.

La traque d'Ali et Hocine Ben Yanes ne dure pas longtemps, ils sont rapidement capturés.

Un an après les faits, leur procès s'ouvre devant la cour d'Assises des Alpes-Maritimes à Nice. Le substitut Pagès réclame la peine de mort pour Ali, considéré comme étant le meneur, et la réclusion perpétuelle pour Hocine, pour qui il trouve une circonstance atténuante. Le 29 septembre 1972, le jury rend son verdict en tous points identiques aux réquisitions du parquet.

Ali est alors transféré à la Prison des Baumettes à Marseille où il doit être exécuté. Hocine resta en prison pendant plus de trente ans.

Les avocats de Ali Ben Yanes, Maîtres Antoine Togneli, Jean Guerraz et Claude Eglie-Richters montent à Paris pour demander la grâce au président Pompidou qui la leur refuse.

Le 11 mai 1973 au soir, le bourreau André Obrecht arrive dans la cité phocéenne en compagnie de ses aides. Dans la nuit, un fourgon banalisé entre dans la prison. À l'intérieur, la guillotine est dressée dans la discrétion par l'équipe d'Obrecht. Le 12 mai 1973 à 4 heures de matin, Ben Yanès est réveillé pour être guillotiné. On lui propose le verre de rhum, mais l'Islam ne lui permet pas l'alcool, alors il accepte un simple verre d'eau et une cigarette. Les aides du bourreau lui coupent les cheveux, lui lient fermement les bras et les chevilles. La porte s'ouvre sur une petite cour. Ben Yanès est poussé sur la bascule puis le couperet tombe. Il est 4 heures 40.

Tandis qu'on affiche le procès-verbal d'exécution sur la porte d'entrée de la prison, le corps du condamné est enfoui à la va-vite dans un coin encore tenu secret du cimetière Saint Pierre, à l'est de la ville.

Wikipedia.org

 
 

Georges Pompidou refuse sa grâce pour la troisième fois

Le 28 septembre 1971, à Gattières, dans les Alpes-Maritimes, la ferme des Marra est tranquille, comme toujours. Il règne dans ces lieux une paix, un calme agréable. C'est probablement dû à ses occupants.

Les Marra sont d'origine calabraise. La culture des légumes étant une base du travail de cette région italienne, le couple Marra sont tout naturellement devenus maraîchers. Ils sont appréciés de tous à Gattières. Leur fille, Danièle, a sept ans. C'est une enfant au visage rieur, très sage, studieuse, qui fait la fierté de ses parents.

Ce soir-là, Danièle vient de finir ses devoirs, et sa maman, Cortena, lui sert le repas. Francisco, le père de famille est absent, car il s'est rendu à un marché aux fleurs, non loin de là. Cortena ne l'a pas accompagné pour s'occuper de l'enfant, et de plus, elle est enceinte de huit mois. Mais cette image tranquille d'une famille heureuse se déchire soudain, quand deux hommes font irruption dans la cuisine.

Les deux intrus sont tunisiens, et cousins. Ce sont deux ouvriers qu'on emploie de ci, de là. Ils se nomment Hocine et Ali Ben Yanès. De toute évidence, c'est Ali le chef. Un long couteau à la main, il se rue sur Cortena et lui réclame de l'argent. Quand la pauvre femme répond qu'il n'y en a pas, Ali, furieux, lui porte un coup de couteau au bras, en hurlant : "Il y en a beaucoup, je le sais !" La petite Danièle lui crie "Attends, arrête, maman va te chercher les sous!".

Sous la menace du couteau d'Ali et de la hachette de Hocine, la mère et son enfant montent dans la chmabre à coucher de l'étage, où Mme Marra tend aux bandits une liasse contenant 2000 francs.

-"j'en veux encore "

-"Mais il n'y en a plus !"

Alors, de nouveau, Ali donne un coup de lame à Mme Marra, sur la tête, cette fois, et elle s'écroule, sans connaissance. Danièle, terrifiée, fait un geste vers la porte, mais Ali la surprend, la saisit et d'un coup sec, lui tranche la gorge. Puis, il revient vers la mère, évanouie et lui plante son couteau dans le ventre. Cortena entendra les bandits courir dans l'escalier, puis elle se traînera vers la ferme voisine de Mr Rho.

Francisco Marra arrive sur ces entrefaits, et trouve sa maison pleine de sang. Dans la chambre, Danièle gît, inerte. La blessure était trop grave. La pauvre enfant est morte. A 7 ans. Cortena Marra et l'enfant qu'elle porte survivront à l'attaque des monstres. Ceux-ci sont bientôt recherchés, et face à l'indignation suscitée par le crime, seront vite retrouvés et capturés.

Près d'un an après le crime odieux, le procès des égorgeurs de Gattières s'ouvre devant la cour d'Assises des Alpes-Maritimes. L'avocat de la partie civile, Maître Pierre Pasquini, insiste sur l'horreur du crime et affirme qu'il y a là trois motifs de condamnation à mort. Le substitut Pagès renchérit, et réclame la mort pour Ali, et la réclusion perpétuelle pour Hocine, pour qui il trouve une circonstance légèrement atténuante.

Le lendemain de ces plaidoiries, le 29 septembre 1972, le jury se retire durant une heure et demie pour délibérer. Le verdict est en tous points celui réclamé par le substitut du procureur Pagès. Hocine restera au moins 30 ans en prison. Ali aura la tête tranchée.

Ali est vite transféré dans la seule prison régionale où se pratiquent les exécutions, les Baumettes à Marseille. Il y patiente plusieurs mois durant. Son pourvoi est vite rejeté. La guillotine n'a pas fonctionné à Marseille depuis 1961. Durant l'incarcération de Ben Yanès, le président Pompidou a, pour la première fois, refusé la grâce aux mutinés de Clairvaux, Bontems et Buffet. D'humeur exécutrice, le Président? Possible.

Au début du mois de mai 1973, les avocats de Ben Yanès, Mes Antoine Togneli, Jean Guerraz et Claude-Egli-Richter, se rendent à Paris pour faire acte de grâce envers le président. Le crime est trop lâche pour être pardonné. La Justive devra suivre son cours.

Le 11 mai au soir, André Obrecht et ses aides arrivent à Marseille. Dans la nuit, un fourgon banalisé entrera dans la prison. A l'intérieur, la guillotine. Celle-ci est rapidement montée.

A 4 heures, on réveille Ben Yanès. Celui-ci affronte courageusement ses derniers instants. On lui propose le verre de rhum, mais l'Islam ne lui permet pas l'alcool, alors il accepte un verre d'eau et une cigarette. Les aides lui coupent les cheveux, lui lient fermement les bras et les chevilles. La porte s'ouvre dans une petite cour. Ben Yanès se sent basculer en avant, et le couperet tombe à 4 heures 40. Tandis qu'on affiche le procès-verbal d'exécution sur les murs de la prison, le corps d'Ali Ben Yanès est enfoui à la va-vite dans un coin encore secret du cimetière Saint Pierre.

Quand à 7 heures, on apprend au père Marra que justice a été faite, il admet regretter de ne pas y avoir assisté, et même de ne pas avoir lui-même "coupé la tête à ce monstre".

 

 

 
 
 
 
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